La poésie de l’usure naît dans les plis du quotidien, dans les strates du temps qui marquent les objets et les lieux. Là où d'autres voient des ruines, elle perçoit des récits – griffures, rouille, écailles de peinture deviennent autant de signes vivants d'une histoire en marche.

À travers ses séries comme  "Égratignures", "Sédiments" ou "Dés-Ordre", elle sublime ces traces d’usage, révélant une beauté brute, non standardisée, propre à l’arrière des choses.

La remise de Monsieur Tulasne, installée au cœur de la ville, devient un manifeste : contre l’uniformisation des formes, pour la reconnaissance d’une esthétique de la fragilité et du vécu. 

L’usure, loin d’être un déclin, est ici le langage de la mémoire, un acte de résistance à l’effacement.